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Pour leur dernier match de la saison, les Rochelais sont tombés sur une équipe de Bayonne bien organisée et réaliste.
Cela aurait dû être une fête, la dernière communion entre une équipe et son public. La relégation ? Oubliée, l'heure était aux festivités malheureusement les convives basques n'étaient pas d'humeur joviale en ce samedi pluvieux et se sont fait un malin plaisir de gâcher la fête. Ils ont d'abord commencé leur travail en faisant monter la pression jusqu'à ce qu'elle éclate sur un début de générale (13ème) puis sur une échauffourée entre Combezou et Lafond. Dans les deux cas, le jaune sera de sortie. C'est enfin Haare qui s'attirer les foudres de Marcel Deflandre en adressant un peu glamour bras d'honneur à la tribune Port-Neuf. L'esprit de fête est déjà loin mais pour les Bayonnais point de fiesta, l'objectif est clair : une victoire ou l'adieu aux barrages.
Sur le plan du jeu, Bayonne et La Rochelle ont longtemps rivalisé de confusion. Sur une pelouse détrempée, les ballons tombés succèdent aux glissades. Les deux buteurs, Goosen et Boyet alimentent la marque dans les premières minutes (6-6, 18ème). L'international Yohann Huget profite d'une phase de jeu une nouvelle fois confuse pour naviguer à sa guise dans la défense jaune et noir et filer entre les perches (13-6, 30ème). Les Maritimes, timides et peu inspirés, franchissent enfin la ligne des 22 mètres adverse sans grande conviction. Pire, ils se font même contrer par des Bayonnais décidément peu enclins à faire des cadeaux en cette ultime journée de championnat. Sur un long coup de pied de Boyet, Pietersen fait parler ses cannes en se montrant plus rapide que Roux et Soucaze pour aplatir le cuir dans l'en-but (20-6, 33ème). Côté rochelais la lumière viendra de Rémi Talès. Le futur castrais, pour son dernier match dans la cité portuaire, transperce le rideau basque avant d'envoyer une passe aussi subtile que risquée à Dall'Igna en bout de ligne. L'ailier parvient à se saison de la gonfle s'arrache pour permettre aux siens de recoller juste avant la pause (11-20, 40ème).
Les locaux n'entendent pas se faire marcher dessus chez eux pour leur ultime représentation alors ils se rebiffent dès l'entame du second acte. Goosen concrétise leurs efforts en les ramenant sur les talons basques (17-20, 49ème) mais les nouveaux protégés de l'homme aux lunettes, Alain Affelou (présent dans les travées rochelaises samedi), sont coriaces et très réalistes. Benjamin Boyet redonne tout d'abord de l'air sur une pénalité (17-23, 53ème) avant de Huget ne refasse des siennes en plantant sa seconde banderille personnelle une minute plus tard (30-17). La fête est définitivement gâchée...pas si sûr ! A la 74ème minute, le 12 300 spectateurs se lèvent à l'unisson pour ovationner la sortie de Talès et Combezou, comme un dernier hommage. C'est ça aussi le rugby...