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Après une entame de championnat très décevante le Stade Rochelais est en net regain de forme et sa 4ème place au classement en est la preuve. Nous avons profité de la semaine de vacances des Rochelais pour faire un point avec l'emblématique Benjamin Ferrou sur ce début de saison. Entretien.
Après un début de championnat plus que chaotique, voire même décevant, le Stade Rochelais est de retour. Comment l'expliques-tu ?
Je pense que beaucoup de choses devaient se mettre en place. On a eu des nouveaux entraineurs, un nouvel effectif, un nouveau préparateur physique et de nouveaux objectifs, il fallait digérer tout ça et cela a pris petit peu de temps pour se mettre en place. On a aussi eu un début de championnat avec pas mal de déplacements et chez des gros en plus comme à Albi où je crois que je n'ai jamais gagné ou encore à Mont de Marsan. Tout ça n'est pas simple, il fallait un peu de temps pour que ça prenne.
Le match à Bourgoin a-t-il été le déclic ?
Oui, c'était latent il fallait que ça finisse par payer. A Dax on était déjà pas trop mal mais la difficulté c'était de continuer à travailler et de rester enthousiastes. Le déclic on l'a eu chez le premier en ramenant un point de bonus et à Bourgoin c'est le fruit du travail. Ça nous a fait du bien.
Pendant toutes cette période, le groupe a-t-il douté ?
Je pense que dans la vie d'un sportif il faut des doutes et des remises en cause continuellement. Le groupe a certainement douté à un moment donné sauf qu'on était conscient que ce qu'on mettait en place était intéressant. Et puis c'est là qu'on voit si cette équipe est prête à relever le défi où si on tombe dans la négativité. Il y aurait pu y avoir des problèmes internes mais il n'y en a pas eu parce qu'on sait qu'il y a du potentiel.
Sur un plan personnel tu sembles monter en régime ces dernières semaines, cela veut-il dire que tu as retrouvé l'intégralité de tes capacités et toutes tes sensations ?
J'ai passé presque un an sans jouer même si m'entrainais et j'ai pris beaucoup de poids alors j'ai bossé toute l'inter-saison pour le perdre et puis j'ai eu de nouveau mal à mon pied du fait du poids et de la cicatrisation. Après, sur le dernier bloc de 5 matches j'en ai joué 4 il me semble mais de là à dire que je suis complètement remis je ne sais pas. J'espère continuer à ce niveau mais il y a toujours une part d'incertitude, ça peut basculer d'un jour à l'autre. Regarde ce qui est arrivé à Damien (Neveu, DLR). Il faut toujours rester sur tes gardes.
Vous bénéficiez d'une semaine de vacances, tu n'as pas peur que cela coupe l'équipe dans son élan ?
Pas peur mais une crainte. Malgré les victoires on doit justement continuer pour ne pas douter. Rien n'est acquis, il fait continuer et arriver lundi sans avoir la fleur au fusil en se disant qu'on va simplement reprendre le rugby. Il va falloir que les gars y pensent toute la semaine et j'espère que tout le monde en a conscience.
Vous allez reprendre le championnat avec deux gros morceaux. Un déplacement à Tarbes et surtout la réception de Grenoble. L'occasion d'envoyer un message aux équipes de tête en cas de victoire, non ?
Exactement. Déjà pour nous si on veut confirmer les résultats. Après on parle pas de Grenoble tant qu'on aura pas ramené un résultat positif de Tarbes. On va d'abord prendre le match de Tarbes faire et essayer de faire un résultat là-bas, c'est un match très important.
D'après toi, les points perdus vont-il être rédhibitoire dans votre objectif de fin de saison ?
On a plus le temps de tergiverser, on doit aller de l'avant. On travaille, on est sur le bon chemin et sur une bonne dynamique. Je pense qu'on a brûlé un joker et des jokers on n'en a pas 40 en Pro D2 mais dans les longues saisons de Pro D2 il y a rarement un club qui domine tout le championnat. Il y a toujours un coup de mou des équipes, à nous d'être présents à ce moment là et essayer de prendre le maximum de points.