Interview

Serge Milhas : « Biarritz, un club ambitieux »

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Jeudi 09 Juin 2011

 

L'avenir de Serge Milhas a longtemps été flou. Un jour annoncé à Perpignan, l'autre à Toulon finalement le désormais ex-entraineur en chef du Stade Rochelais a choisi de rebondir à Biarritz pour un nouveau challenge. Un défi d'envergure à la hauteur de son talent.

Pourquoi avoir choisi Biarritz finalement ?
Je ne peux pas dire pourquoi par respect pour Toulon, pour les Biarrots. Après le projet de Biarritz m'intéresse mais le plus dur a été d'éliminer une option même si éliminer c'est aussi choisir. Mais je suis content d'aller à Biarritz aujourd'hui, j'y ai rencontré des hommes de rugby avec un discours rugby et de ma culture rugby que sont Serge Blanco, Laurent Rodriguez, Patrice Lagisquet. C'est une nouvelle parenthèse pour moi qui s'ouvre, il y a un gros travail à faire avec une politique de jeunes joueurs. C'est peut être ce qui m'a le plus séduit chez eux.

Et un projet et des ambitions séduisantes ?
Si je disais qu'avec Biarritz j'allais jouer le maintien, je crois que le président ne serait pas content. Je ne vais pas parler de résultats, j'ai pour habitude de ne parler que de moyens et c'est vrai que le BO a envie de se donner les moyens supplémentaires pour essayer d'aller encore plus loin. C'est un club qui avance et qui dit avancer dit ambitieux donc c'est forcément un projet intéressant.

Après La Rochelle, Biarritz c'est un nouveau palier ?
Je ne me situe pas dans un projet de carrière, j'ai aujourd'hui l'opportunité eu la chance d'avoir été sollicité par un club ambitieux. J'ai une nouvelle parenthèse qui s'ouvre, il y en a une qui vient de se fermer, une autre s'ouvre avec beaucoup d'investissement à mettre et de passion pour essayer d'aller encore plus loin que ce qu'ils ont fait, ce qui est déjà très bien.

En parlant de parenthèse, celle de La Rochelle est-elle derrière toi désormais ?
Elle était presque digérée depuis un an en fait. Quand j'ai annoncé que je ne renouvellerai pas il y a un an, quand j'ai dit que j'arrêterai, je m'étais préparé à ça. Je crois que j'ai pas triché, j'ai été libre toute la saison, on a été au bout de ce qu'on pouvait faire. On a donné le maximum avec les moyens qui avaient été mis à notre disposition. Il y a une petite déception de ne pas avoir pu maintenir le club mais bon je crois que c'était difficile au départ avec les moyens qui étaient à notre disposition.

En fin de saison, avant que tu signes à Biarritz, la rumeur courait qu'il était envisageable que tu te retires du monde du rugby de haut niveau. Tu confirmes ?
J'avais besoin de me réinvestir totalement dans un projet. Les projets rugby sont arrivés mais sur le tard donc je me suis posé la question. J'avais vraiment trouvé le projet hors rugby qui m'intéressait et qui m'aurait demandé un investissement total. J'ai besoin de faire les choses à fond donc c'était une solution si jamais je n'avais pas eu d'opportunité. Ce milieu là je le connais, je l'apprécie, je suis bien dedans alors quand on a la possibilité d'entrainer un club comme Biarritz c'était, dans ma situation, difficilement refusable.

A Biarritz tu te rapproches ainsi de ta famille.
En plus je me rapproche de mes parents donc c'est pour eux non négligeable.